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Amiante dans les établissements scolaires construits avant 1997, près de 70% des bâtiments en contiennent toujours

Date : 14/02/2020

Tel est le dramatique constat que vient de publier le journal Libération et relayé par France Info.

Le journal se base sur une enquête réalisée en 2016 par l’Observatoire national de la sécurité et de l’accessibilité des établissements d’enseignement à la demande de l’Éducation Nationale.

L’enquête porte sur près de 20 000 établissements, soit un tiers du total.

Selon Libération, parmi ceux construits avant 1997, 80% des lycées professionnels, 77% des lycées généraux et technologiques, 73% des collèges et 38% des écoles contiennent de l’amiante.

L’utilisation de la fibre d’amiante a été interdite en France, en 1997, beaucoup plus tardivement que dans de nombreux pays.

Les écoles construites avant cette date (comme les écoles de type Pailleron, par exemple) doivent fournir un diagnostic qui permet de localiser la présence du matériau et de lister les travaux à réaliser.

Sur les établissements concernés par cette enquête, 5847 ont reconnu ne pas avoir réalisé le dossier technique amiante (DTA) soit plus du quart.

De plus, 70% affirmaient que le dernier contrôle remontait à plus de trois ans, seuil au-delà duquel une actualisation doit être faite.

Pour le Docteur Dominique Michel COURTOIS, Président de l’Association, cet article du journal Libération dénonce une situation à la fois inadmissible et dramatique.

Inadmissible, car il s’agit d’une situation connue de tous et pour laquelle les différentes autorités compétentes ont totalement failli à leurs obligations et leurs responsabilités.

Dramatique car les fibres d’amiante, incolores, inodores, invisibles mais hautement toxiques, sont partout : dans les faux-plafonds, les murs, la colle des carrelages, sur les tuyaux, les préaux (comme celui de l’école des Ayvelles)…

Les enfants peuvent respirer des fibres d’amiante sans le savoir et cela est d’autant plus dramatique que les maladies liées à l’amiante n’apparaitront qu’au minimum 15 ans après l’exposition.

Contre cette bombe à retardement que représente la présence d’amiante dans les établissements construits avant 1997, le Docteur Dominique Michel COURTOIS, Président de l’Association, demande des actions immédiates de la part des collectivités locales et départementales (en charge de l’entretien des bâtiments), de l’Éducation Nationale mais aussi des plus hautes instances gouvernementales.

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